Les semi-conducteurs, enjeu de souveraineté européenne

Les semi-conducteurs, enjeu de souveraineté européenne

Une dernière rencontre Choiseul Souveraineté pour revenir sur les enjeux critiques autour des semi-conducteurs, marqueurs de puissance industrielle et stratégique en Europe.

La crise sanitaire, suivie des perturbations géopolitiques récentes, a mis en lumière une dépendance européenne préoccupante vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement asiatiques en composants électroniques. Alors que les tensions géopolitiques exacerbent les vulnérabilités des chaînes de valeur mondiales, l’Europe doit s’emparer d’un enjeu critique : celui de sa souveraineté technologique.

Les semi-conducteurs, omniprésents dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la défense, de l’automobile ou de l’aéronautique, cristallisent cette bataille stratégique. Ce panel a croisé les regards d’acteurs publics et industriels pour décrypter les leviers d’une autonomie européenne crédible dans un secteur aussi vital que concurrentiel.

À la croisée des transitions numériques et écologiques, la capacité de produire localement ces composants critiques conditionne non seulement notre compétitivité économique, mais également notre résilience technologique.

Pour en discuter, nous avons croisé les regards de plusieurs professionnels et experts du secteur :

  • Thomas Courbe, Directeur général des Entreprises,
  • Christophe Grudler, député européen (Commission ITRE),
  • Céline Recor, Directrice générale France de NXP Semiconductors.

Le Chips Act européen et le plan France 2030 en sont l’illustration : l’heure n’est plus à la simple innovation, mais à la sécurisation de notre avenir industriel.

« En matière de souveraineté, chaque dépendance est une vulnérabilité. »

Thomas Courbe

En effet, à l’échelle européenne, le Chips Act mobilise 43 milliards d’euros pour doubler notre part de production mondiale, structurer des filières compétitives et sécuriser des capacités critiques. En France, France 2030 consacre 5,5 milliards d’euros à cette ambition. Il ne s’agit plus seulement d’innover, mais de sécuriser notre avenir technologique et industriel.