Faut-il brûler la contre-insurrection ?
À la faveur des conflits irakien et afghan, la doctrine de contre-insurrection marque un retour fracassant sur la scène internationale. Qu’on la qualifie de subversive, de culturelle, de contre-révolutionnaire, d’irrégulière ou encore d’hybride, cette guerre dans la guerre, destinée à soutenir la stabilisation d’un pays par l’action conjointe de la force armée et des moyens politiques, économiques et sociaux, suscite passions et polémiques.
Mais ce concept, pour certains rendu caduc par les guerres de décolonisation et du Vietnam, est-il la seule véritable alternative stratégique à l’enlisement des forces occidentales dans des conflits asymétriques ? Ou bien n’est-il qu’un simple discours de légitimation à destination de l’opinion publique, voire le cache-sexe d’une politique d’emprise néocoloniale ? Un sujet brûlant pour un débat passionné qui divise les politiques et les militaires, la France et les États-Unis.